samedi 30 mars 2013

Ce temps où Pâques signifiait tellement pour nous...

Je voulais vous souhaiter à tous de très belles fêtes de Pâques. Fête religieuse à la base, elle a fini par dévier en orgie chocolatée et en réunions familiales gargentuesques.
 
 
Dans mes souvenirs d'enfance, la période de Paques avait une vraie valeur, une tradition presqu'aussi précieuse que Noel. De ces souvenirs d'enfance, je garde les retrouvailles rituelles avec la famille de mon père. C'était un évènement suffisamment rare pour le souligner... Je me souviens notre impatience et ce petit coin de jardin, cette minuscule forêt vierge où se nichaient oeufs et poules en chocolat. Nous trépignions d'impatience mon frère, ma soeur et moi de partir à la recherche de ce trésor tant convoité. Appareils photos et caméras étaient pointés sur nous et nos oncles, père et grand-père prenaient je crois autant de plaisir à nous observer que nous en avions à soulever chaque branchage!
 
Une fois le panier rempli de gourmandises, la coutume ne vascillait jamais. Invariablement, nous nous retrouvions devant un lapin en gelée, un gigot d'agneau accompagné de flageolets et une forêt noire dont je n'ai jamais retrouvé le goût unique ailleurs que dans ces souvenirs gravés. Sans nous lasser, avec le même bonheur, nous attendions ces plats, synonyme de réjouissance et de partage. Notre moment à nous...
 

Après moults rires et discussions plus ou moins animées, nous ne manquions jamais de récompenser nos hôtes (et nos petites cloches déguisées) par un spectacle souvent préparé, parfois improvisé. Musique, danse, chant et mise en scène théâtrale et les ovations de rigueur une fois notre prestation achevée. Quelle fierté et combien d'étoiles dans nos yeux pour ce final digne des grandes scènes parisiennes...
 
Ce sont toutes ces réminiscences qu'évoquent les fêtes pascales, héritage que j'espère un jour transmettre à mes futurs enfants. Tradition qui s'est perdue en route, après la défaillance de mon grand père pour excès de solitude et son exil en maison de retraite et après la mort de mon père qui a totalement fait péricliter toute cohésion de ce côté là de la famille.
 
Je chéris tendrement ces moments d'antan, ces petits morceaux heureux qui ont baigné et illuminé mon enfance. La nostalgie me prend toujours à l'approche de Pâques, le regret d'un évènement qui voulait vraiment dire quelque chose, qui avait une signification profonde et qui nous rapprochait tous le temps d'une journée, nous cette famille pas vraiment unie au quotidien, conséquence probable d'un divorce et d'un éloignement géographique mais qui, pour quelques heures, redevenions ce que nous avions été, proches et soudés...
 
Je vous souhaite à tous les mêmes moments joyeux et les tonnes de chocolat qui les accompagnent!
 

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