mercredi 29 mai 2013

Gatsby, définitivement magnifique...

Pardonnez ma récente disparition pour des raisons personnelles. Me revoilà avec un retard monstre que j'espère rattraper au plus vite!
 
 
 
Commençons par Gatsby, mon gros coup de cœur du moment. Je n'ai pas lu le roman de Fitzgerald donc ne peux donner un avis concernant la qualité de l'adaptation. Je ne peux que simplement vous faire partager le plaisir que j'ai eu à découvrir ce grand film consacré à un héros de la littérature américaine.
 
J hésitais à tenter le cumul VO/3D et je ne regrette pas de m'être lancée. Je râle souvent concernant l'inutilité de la 3D mais je dois avouer que cette fois, elle sublime vraiment la première demi-heure du film. Cette pléthore de strass et paillettes qui ne surprend pas de la part de Baz Luhrmann se prête bien volontiers à la magie que peut procurer l'effet 3D. On en reste bouche bée, les yeux remplis d'émerveillement face à ce spectacle somptueux.
 
Mais le faste et le clinquant ne font pas tout. Il faut également que le scénario et les acteurs soient à la hauteur de ces images extraordinaires. J'ai lu pas mal de critiques très nuancées concernant le fameux scénario que certains qualifient de vide ou de dénué d'intérêt. Pour ma part, le fait que la narration soit faite par un homme dont l'admiration à l'égard de Gatsby ne fait aucun doute, qu'il fasse rejaillir de sa mémoire ce qui a précédé leurs rencontres et qu'il pose ainsi les jalons de l'épique histoire de cet homme si mystérieux m'a paru plutôt intéressant justement. On survole l'avant, l'effet que la simple évocation du nom de Gatsby peut produire sur les gens et çà fait monter le suspens crescendo...
 
Qui est-il cet homme dont l'extravagance des fêtes fait couler beaucoup d'encre et surtout attire les foules? Qui est donc ce voisin mystérieux dont l'ombre plane en permanence? C'est ce que va nous amener à découvrir Nick Carraway, interprété par Tobey Maguire. Je ne suis pas fan de cet acteur qui m'exaspère en Spiderman mais j'ai trouvé ici que justement cette fadeur qui lui est propre servait parfaitement le rôle de celui qui restait dans l'ombre de l'étincelant Gatsby.
 
Tout le monde sait bien évidemment quel acteur prête ses traits au personnage central. C est donc avec impatience que j'attendais son apparition sur l'écran. Apparition d'une justesse et d'un timing plus que parfaits. Léonardo DiCaprio, son charisme, son élégance et surtout son indéniable talent en font un Gatsby définitivement magnifique. Il crève littéralement l'écran et nous livre un personnage nimbé de mystère, auréolé d'une prestance presqu'irréelle. C'est donc sans surprise que je peux vous faire savoir qu'il est sans équivoque le joyau de ce film (çà tombe bien!)
 
Autour de lui gravite un casting plutôt convaincant. Chacun trouve sa place dans des rôles d'une autre époque. Je retiens principalement la belle Carey Mulligan, objet de tous les désirs et de toutes les convoitises dudit Gatsby. Tout son être aspire à reconquérir cet amour jadis perdu. Cette fausse candeur, le côté ingénu de Daisy donne une aura romanesque de leur histoire. Vous l'aurez donc compris j'ai été totalement emballée par ce film (et pourtant j avais bon nombre de doutes le concernant!).
 
Et pour ne rien gâcher, une bande originale composée de morceaux contemporains remixés aux sonorités des années 20. C est astucieux parce que nos artistes actuels et ces mélodies connues de tous nous aident un peu plus à plonger dans une ambiance d'entre 2 guerres et nous imprègnent davantage. C'était vraiment audacieux et cela ajoute véritablement à la magnificence du chef d'œuvre de Luhrmann.
 
The Great Gatbsy fait donc partie de mes gros coups de cœur 2013 (peu nombreux pour le moment) et je vous conseille de ne pas rater cette petite merveille qui allie un casting et une réalisation de grande envergure...Et ne vous arrêtez pas à la durée un peu rébarbative du film parce qu'il défile à une vitesse vertigineuse!
 
 

mercredi 15 mai 2013

Les Profs, oui mais...

 
 
Je vais vous avouer quelque chose que peu de gens savent mais quand je tombe sur un journal de Mickey, je ne résiste pas! Honteux secret que je partage aujourd hui avec vous pour vous expliquer que j suis assez fan de la BD des Profs. Je le suis également de celle de Ducobu mais je n'avais pas adhéré à l'adaptation ciné qui en avait été faite. J'étais également dubitative concernant celle des Profs. Aux vues du casting, du réalisateur et de la bande-annonce, cela laissait présager du loufoque (ce qui tombe bien parce que la BD l'est également!).
 
Je suis sortie de la salle assez songeuse. L'univers est relativement proche de celui de la BD, certains gags sont énormes et font mouche. Isabelle Nanty est génialissime. Bref, le film présente certaines qualités. Il suffit d'y aller sans s'attendre à de l'exceptionnel et se laisser porter par l'humour et les situations rocambolesques, sans s'attacher au scénario un peu maigrelet mais plutôt aux délires des acteurs qui s'en donnent à cœur joie. Les traits caractéristiques de chacun sont amplifiés, des élèves aux profs en passant par l'inspecteur d'académie. C'est typiquement du PEF dans toute sa splendeur. Je ne suis pas toujours très adepte de ce qu'il fait mais il faut avouer que son style s'intègre bien à celui de la BD! Pour autant, je vais me permettre d'émettre quelques bémols. Parfois trop de lourd tue le lourd. Je ne sais pas si mon âge avancé m'empêche d'apprécier ce style d'excès mais par moments, c était un peu too much. Je sais, je sais, c est le but et sûrement ce qu'on attend de ce film :) C est juste que certaines vannes me sont un peu passées au dessus! Je vous rassure, j'ai ri une bonne partie du film, même à des blagues bien douteuses! Par contre, Kev Adams ce n'est définitivement pas ma tasse de thé. Tête à claque, je dirai même carrément!
 
Alors voilà, Les Profs, c est loin d'être un chef d'œuvre, ce n'est pas du grand cinéma mais çà a le mérite de détendre et de faire rire, c'est le principal.
 
 

mardi 14 mai 2013

Mariage à l'anglaise, quelle déception!

 
 
Un peu à la bourre pour ce film là que j'ai pourtant vu depuis un petit bout de temps!
 
A vrai dire je n'ai pas grand chose de positif à écrire. Que ce soit le casting ou le scénario, tout est surfait. L'humour est lourd et m'a plus fait grincer des dents que sourire. Le film est vulgaire et navrant. Tout est dans la bande annonce, il n'y a aucun intérêt à voir le film dans son intégralité. Le reste est fade, quelconque et laisse franchement sur sa faim.
 
Ce n'est même pas une bonne com' rom' à l'américaine (ou à l'anglaise en l'occurrence!), c est une affligeante succession de platitudes, de vannes pas drôles et surtout l'intrigue est convenue et pourrait être écrite par un simple mortel comme vous et moi.
 
Les filles baveront peut être devant le charmant Simon Baker, certains seront ravis de retrouver Anna Faris qui a marqué nos esprits dans Scary Movie et d'autres comme moi préfèreront oublier Rose Byrne à laquelle j'ai du mal à trouver des qualités. Personnellement, aucun argument n'a réussi à faire pencher la balance. Je me suis rarement autant ennuyée devant ce genre de film qui trouve toujours plus ou moins grâce à mes yeux! Celui là ne m'a absolument pas convaincu!

 
 
 

dimanche 12 mai 2013

Les croods



Je suis très très friande en général de films d'animation et d'un naturel plutôt bon public. Pourtant, la BA des Croods m'avait fait hésiter mais j'étais malgré tout passée outre mes appréhensions. Et honnêtement même si le film a reçu un bon accueil, il ne m'a que moyennement emballé. 

Au niveau esthétique, il n'y pas grand chose à redire. Mais le scénario m'a beaucoup moins plu. Cela manquait de pep's et d'humour. J'ai trouvé çà assez creux, l'éternelle morale de l'histoire qui d'habitude me tire une larme ou deux m'a laissé relativement indifférente. Du mal à m'attacher à cette famille de cromagnons, à ce jeune homme qui se greffe à la bande. Alors oui, il vaut mieux vivre une vie parsemée d'embuches mais également de petits bonheurs quotidiens que se protéger de tout à tout prix et renoncer à tout ce qui est le sel de la vie. Oui, il faut savoir se remettre en question et s'ouvrir au changement pour avancer et sauver sa peau. J'ai parfaitement compris le message mais les aventures pour arriver à ces conclusions m'ont semblé assez fades. L'héroïne Eep n'est pas particulièrement sympathique et je n'ai jamais été gagnée par l'impatience de savoir quel destin allait lui être réservé. Le duo qu'elle forme avec Guy manque de crédibilité et ne fait absolument pas rêvé bref ce film n'a pas fait vibrer mon coeur de petite fille (qui pourtant est facilement ébranlable).

Déception donc pour moi concernant Les Croods que je classerai sans hésitation dans la catégorie "m'a fait perdre mon temps".



jeudi 9 mai 2013

La cerise sur le gâteau de Jeanne Ray

Comme d'habitude j'erre dans les allées tapissées de livres de ma médiathèque. J'explore, je fouine, je cherche. Quel auteur, quelle couverture, quel titre me parlera. Souvent le fruit d'un grand hasard, je fais autant de jolies découvertes que de lectures désastreuses. Mais je persévère.

Pour la cerise sur le gâteau, c'est le titre qui m'a interpelé et le résumé a achevé de me convaincre. Un livre sur les gâteaux c était forcément fait pour moi :p

L'histoire est de prime abord assez simple. Une femme dont la famille se retrouve précipitée dans un chaos assez perturbant se voit contrainte de revoir ses plans d'avenir. Entre un mari au chômage du jour au lendemain, une mère qui a élu domicile chez elle suite à un cambriolage qui l'a traumatisé et un père qui se retrouve les 2 bras dans le plâtre après un accident, elle se retrouve au milieu d'une configuration familiale et dans un quotidien qui est source d'angoisse et qui l'oblige à réfléchir.

Pour s'évader et venir à bout de son stress, elle a une méthode bien à elle. Au lieu de s'imaginer au milieu d'un lieu paradisiaque qui lui permettrait de se projeter loin de ses soucis, c est au creux d'un gâteau qu'elle trouve son réconfort. Un gâteau moelleux, un cocon qui réussit à coup sûr à l'apaiser.
Voilà donc le point de départ de ce roman de Jeanne Ray. Le livre parle en long, en large et en travers de cuisine et surtout de pâtisserie. Il est certain qu'au fur et à mesure de la lecture on ne peut qu'avoir l'eau à la bouche. Elle décrit des gâteaux qui ont l'air simplement somptueux et ce qui n'est pas négligeable nous fournit chaque recette à la fin du roman.

C'est bien écrit et souvent drôle (les parents qui se tirent dans les pattes et ne se supportent pas sont sujets à bien des situations cocasses).

Ce qui est plutôt sympa c est que finalement ces gâteaux qui lui permettent d'apaiser ses tensions vont sauver sa famille de manière assez originale. Ruth, la femme au foyer qui porte sa famille à bras le corps va trouver dans la patisserie la solution à bien des problèmes et pas seulement aux siens. Le gâteau est donc central dans l'intrigue, presqu'à l'instar d'un vrai personnage et devient un petit miracle pour chacun. En refermant ce livre, je n'ai plus qu'une envie: sortir farine, sucre, oeufs et chocolat pour réaliser un tas de petits délices sucrés.

Une lecture rapide et sympathique qui change un peu des thèmes habituels.


lundi 6 mai 2013

L'écume des jours, une adaptation vraiment réussie



J'avais lu ce roman de Boris Vian dans ma tendre adolescence et je dois avouer que j'en avais peu de souvenirs. Je savais ce roman inadaptable, j'avais lu que Michel Gondry avait accompli une vraie prouesse et j'avais vu une bande annonce lumineuse, drôle et loufoque qui me donnait incontestablement envie!

Le jour de la sortie, je me suis donc précipitée au cinéma avant de lire la moindre critique pour ne prendre aucun risque de renoncer ou d'attendre plus que ce que ce film pouvait donner.

Les premières minutes sont étonnantes. Il faut faire un réel effort pour embarquer dans cette aventure improbable et fantastique.Mais la poésie des images nous rattrape rapidement et nous aide à plonger dans l'univers de Chloé et Colin autour desquels gravitent des personnages hauts en couleur tels que Chick, Nicolas, Alise ou encore Jean-Sol Partre.

Pour commencer, je ne suis pas toujours adepte d'Audrey Tautou mais pour cette fois, je l'ai trouvé crédible dans le rôle de Chloé, lumineuse, pleine de vie et qui a parfaitement sa place en héroïne d'un autre siècle, inscrite dans des décors complètement barrés. Elle donne la réplique à un Romain Duris qui nous avait déjà montré ce côté Dandy qui lui va si bien dans le très charmant Populaire et qui réitère l'exploit en donnant vie à un héros qui perd pied au fur et à mesure qu'il voit décroître les étoiles dans les yeux de la femme qu'il aime.

A leurs côtés, Gad Elmaleh, Aïssa Maïga, Omar Sy, Charlotte Lebon ou encore Philippe Torreton. Chacun apporte ce qu'il faut au rôle qu'il interprète. Chick et son obsession pour Jean-Sol Partre est porté par un Gad sobre et pourtant complètement à côté de la réalité comme le veut son personnage. Omar Sy, ses expressions d'un autre temps et sa fidélité sans borne à Colin m'a vraiment amusé dans sa cuisine à réaliser des plats sur les conseils d'un Alain Chabat "enfermé" dans un écran, des plats qui ne donnent pas envie mais qui sortent d'un imaginaire fertile et rocambolesque. Je continue d'avoir du mal avec Charlotte Lebon même si elle a parfaitement sa place dans la folie ambiante qui règne parmi les personnages.

Le film s'ouvre sur des couleurs, des textures, des effets spéciaux très vivants et lumineux. C'est extrêmement bien fait, on semble régresser et pourtant tout semble minutieusement réfléchi et il y a une belle harmonie dans la réalisation. La gravité du scénario au fur et à mesure que le temps passe et que le nénuphar grandit dans le poumon de Chloé est intensifiée par la décoloration des images. Le noir et blanc qui s'installe va de paire avec celui qui gagne le coeur des personnages. De plus, le rétrécissement des décors et la noirceur qui s'empare des fenêtres et des murs soulignent le drame qui affaiblit le soleil que Chloé avait mis dans la vie de chacun.

J'ai trouvé la réalisation très habile, les objets qui s'animent, qui semblent fait de cartons pâte donnent une touche poétique presque féérique et font le lien entre l'univers de Gondry et celui de Vian. Il y a une belle harmonie, une cohérence et un esthétisme poussé qui servent idéalement les personnages autant que l'intrigue. C'était un challenge que de réaliser une adaptation de l'Ecume des jours et même si bon nombre de critiques prétendent le contraire, Michel Gondry l'a remporté haut la main puisqu'il a su créer une ambiance en adéquation avec cette littérature un peu particulière qu'est celle de Boris Vian. Il a su s'entourer d'un casting d'une justesse étonnante et n'a pas failli à la tâche qu'il s'était fixé.

Je conçois toutefois qu'il soit compliqué d'entrer dans le film qui est très particulier et atypique mais pour ma part, j ai trouvé que cela faisait un bien fou de voir du différent, du hors cadre et du qui ne peut laisser indifférent. C'est tellement rare...


dimanche 5 mai 2013

Demain de Guillaume Musso

Après la déception du dernier roman de Guillaume Musso, j'appréhendais un peu celui là. Les premières pages semblaient me donner raison. Non pas que le style soit mauvais, au contraire. Musso sait sans conteste manier les mots et le suspens. Mais cette espèce de parallèle temporel me rappelait le film Entre 2 rives et j'avais du mal à voir une quelconque originalité à l'intrigue.

Mais c'était sans compter sur les mécanismes insondables de Monsieur Musso qui a véritablement tiré son épingle du jeu. Ce livre est donc vraiment bien ficelé. Il se dévore tellement le suspens est bien entretenu. Avec une année de différence entre eux, Matt et Emma vont entrer en contact par le biais d'un ordinateur. Les effluves de surnaturel n'empêchent pas la sauce de prendre bien au contraire. Tous les ingrédients sont réunis pour nous tenir en haleine et nous faire nous interroger sur l'endroit où veut nous amener l'auteur.

Il serait compliqué d'en dire plus sur ce roman sans dévoiler l'essence même qui l'habite. C'est fin, c'est fluide et c'est rythmé. Les personnages sont sombres, torturés et complexes. Les émotions passent et surtout la surprise, l'inattendu apporte une saveur étonnante à l'ensemble.

J'ai eu plaisir de retrouver le Guillaume Musso qui a su me séduire au fil de ses déjà nombreux succès. Et même si le précédent m'avait laissé sur ma faim, il a vite su redresser la barre et rebondir pour le bonheur de ses très nombreux lecteurs. Pour le mien, c'est certain. Même si vous n'êtes pas adeptes du genre, ne vous laissez pas influencer par les étiquettes et ouvrez sans hésiter les portes d'une intrigue fantastique et haletante!




jeudi 2 mai 2013

Le dernier pour la route-Chronique d'un divorce avec l'alcool d'Hervé Chabalier

 
 
Le film m'ayant profondément bouleversé, j'étais curieuse de voir s'il était fidèle au témoignage auto-biographique d'Herve Chabalier. Il y a quelques dérives, des personnages un peu plus approfondis dans le film ce qui semble plutôt logique. Les états d'âme d'Hervé qui prennent des pages et des pages sont habilement condensés et surtout magistralement interprêtés par François Cluzet.
 
Je me souviens particulièrement d'une scène qui m'avait traumatisé. La mort d'un des curistes suite à l'explosion d'une varice oesophagienne, cette mort mise en image et en "mouvement" m'avait permis de vivre les derniers instants de mon père, mort du même vice, solitaire dans cette fin violente.
Il est impressionnant de voir à quel point le réalisateur a su retranscrire au plus proche ce qui n'apparait pas dans le livre.
 
Le livre comme le film parlent de combat, de maladie et surtout d'incurabilité. Pour l'entourage d'alcooliques, je trouve çà essentiel de pouvoir se déculpabiliser et surtout de comprendre ce mal qui ronge ces personnes qui nous sont chères.
 
Tout comme j'imagine que cette thérapie par les mots, ce partage de ses souffrances et de ses doutes ont été salvateurs pour l'auteur.
 
Quoiqu'il en soit, le film m'a davantage touché mais le livre a plus intimement révélé.
 
Et je retiens ce crédo sans cesse répété tout le long de cette cure de désintoxication:
"Mon dieu, donnez-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer les choses que je peux et la sagesse d'en connaître la différence" qui est une profonde philosophie de vie que nous devrions tous appliquer!
 

mercredi 1 mai 2013

La belle endormie


Le point de départ de l intrigue est une affaire qui a secoué l Italie et déchainer les passions il y a quelques années.Ici donc 3 histoires qui évoluent en parallèle et qui traitent du droit qu'on a sur sa propre vie et le choix de sa mort. On commence par le scandale qui divise l'opinion: Eluana dans un coma végétatif depuis de très nombreuses années va être débranchée des appareils qui la maintiennent en vie. Ce qui va à l encontre des convictions idéologiques et religieuses d'un bon nombre de concitoyens italiens. Au même moment, une mère interprétée par Isabelle Huppert suit de particulièrement près l'affaire puisqu'elle retient envers et contre tout sa fille dans le même coma profond. Elle s'est emmurée dans son espoir et s'est coupée de toute vie pour ne se consacrer qu'à sa fille et à la religion qui est la solution à son drame. Elle attend simplement un miracle alors que son fils et son ex mari savent pertinemment que cette persévérance est inutile. Difficile pour eux d'exister face au fantôme idéalisé de cette fille touchée en pleine jeunesse!

Et pour terminer, il y a Rossa une femme paumée que plus rien ne retient et qui n espère plus rien de la vie. Pourtant les dieux vont être contre elle et l empêcher de réussir son suicide en lui trouvant de quoi s'accrocher à l'avenir...Pour ma part même si ce destin et cette histoire étaient profonds et touchants j'ai trouvé qu'ils n'avaient pas spécialement leur place dans ce que développe le realisateur. Autant le reste est cohérent et en lien, autant cette partie m' a moins convaincu...

Autour de l'euthanasie d'Eluana, se greffe une autre histoire, celle de Maria dont le père sénateur s'apprête à voter pour une loi qui la révolte et qui va aller défendre la cause d'Eluana devant les portes de l'hôpital où elle se trouve.Elle va y faire une rencontre qui va lui ouvrir les yeux!

Les décors sont assez austères, les histoires lourdes de conséquences et assez dramatiques et même si j ai été touchée par ces destins brisées, j'ai parfois un peu décroché à cause du rythme très lent même si légitime. C'est délibérément froid, les plans, les personnages et je pense que c est un film à ne pas aller voir à n'importe quel moment. Je suis un peu passée à côté parce que je n'étais pas vraiment dans une période à recevoir de l'aussi lourd et aussi déstabilisant.

Il faut reconnaître en tout cas que les acteurs sont tous d'une grande justesse et que le réalisateur a réuni un casting à la hauteur de la périlleuse entreprise à laquelle il s'est attelé...