mercredi 28 août 2013

Les salauds

 
Il en faut beaucoup pour que je sois choquée par un film autant que par un livre. Parfois il m'arrive d'être révoltée ou même écoeurée. Mais ce que j'ai ressenti au sortir de ce film-là est différent. Les dernières images qui donnent un éclairage au message que veut faire passer Claire Denis résonnent encore bien longtemps après avoir quitté la salle. C'est probablement le but mais c'était définitivement trop glauque à mon goût.
 
Outre le fait que rien ne soit clair dans le scénario, c'est relativement compliqué de trouver une cohérence au film. Une impression que les scènes sont mises bout à bout sans qu'elles apportent de réelles réponses aux questions du spectateur. A ce qu'il me semble avoir compris, Vincent Lindon vient à la rescousse d'une famille à la dérive (ce qui est un faible mot!), celle de sa sœur dont le mari vient de mettre fin à ses jours. Vincent Lindon qui est pour moi le seul atout de ce film, le seul d'ailleurs qui ne soit pas véritablement un salaud. Autour de lui, naviguent tout un tas de personnages pervers, désagréables, paumés (?) dont les liens restent une plus ou moins énigme...
 
J'ai vraiment eu la sensation que la réalisatrice voulait choquer pour choquer sans but qui pourrait justifier certaines scènes insupportables et malsaines. Il n y a même pas un certain esthétisme qui pourrait sauver le film, rien, du néant et cette impression d'avoir perdu de mon temps pour me nourrir d'images et de propos traumatisants.
 
 

mardi 27 août 2013

Percy Jackson, la mer des monstres

 
Je vous préviens d'avance pour ceux qui auraient lu ma critique d'Elysium et qui vont se révolter à la lecture de celle-ci: j'ai des goûts parfois très étranges et qui ne vont pas dans le sens de la majorité.
Autrement dit beaucoup ont crié au navet concernant ce 2ème volet des aventures du jeune Percy Jackson mais pour ma part j'ai passé un moment sympathique.
 
Tout d'abord j'aime particulièrement Logan Lerman que j'avais découvert dans le première opus et que j'avais trouvé très touchant mais surtout qui a totalement illuminé mon gros coup de cœur de 2013 à savoir The perks of being a wallflower (Le monde de Charlie). Et il a une fois encore ces étincelles autant juvéniles que pleines de défi et de témérité dans le regard. Il s'y joue tellement au fond de ses yeux azur...
 
Et puis j'ai un gros faible pour la mythologie, Zeus, Poséidon, Hadès ou encore Cronos, tous ces noms familiers qui ont bercé mon adolescence et que je retrouve avec plaisir comme étant les pères de demi-dieux qui vont jouer un rôle crucial dans la survie de l'Olympe.
 
Alors effectivement je n'ai pas lu la saga de Rick Riordan et j'imagine, pour avoir lu d'autres sagas mal adaptées au cinéma, la déception des fans qui s'attendaient à quelque chose d'apparemment plus précis et qui ne prenne pas autant de liberté. En novice du genre, j'ai apprécié les décors, les rebondissements et les nouveaux personnages (le demi frère de Percy entre autres). Même si le fait de le voir en VF ne m'a pas permis de le savourer autant que je l'aurai voulu.
 
Je revendique haut et fort que je suis loin d'être adepte de science fiction mais j'aime le côté Fantaisy, l'atmosphère mystico-féérique, l'irréalité des personnages de ces fresques épiques (rien ne m'agace plus que le destin du monde qui repose sur les épaules d'un seul homme!!!).
 
Je retrouverai avec plaisir le sympathique Percy pour la suite de ses aventures!
 
 

dimanche 25 août 2013

Elysium, ma très très subjective et rapide critique

 
Bien évidemment, comme vous vous en doutez, World war z ne m avait pas servi de leçon. Je suis foncée dans Elysium tête baissée. Enfin pas tant que çà. Parce qu'au départ, Matt Damon et sa plastique de rêve était un argument majeur vite balayé par une BA qui m'a donné envie de m'enfuir à toutes jambes. J'allais passer mon tour, vraiment, quand j'ai commencé à voir s'amonceler un bon nombre de critiques élogieuses. Ok le film peut avoir plu, mais aux amateurs du genre. Parce qu'une fois encore, j'aurai du suffisamment me connaître pour savoir que celui là allait m'agacer!
 
Parce qu'entre les riches méchants et les gentils sans le sou, les clichés s'ajoutent aux incohérences (oui je sais c est pour çà que cela s'appelle de la science fiction!). Certes, la musculature parfaite du beau Matt fait que j'ai eu un infime intérêt qui m'a tenu éveillée jusqu'au bout. Certes, j'ai trouvé le choix du garçon qui jouait Matt enfant absolument bluffant. Mais, l'accumulation de sur-actions, la caméra qui bouge tellement qu'elle vous donne la nausée, l'hémoglobine en surdose qui m'a fait fermer les yeux à moultes reprises (notamment lorsqu'ils lui implantent la fameuse puce dans le crâne), un scénario médiocre font de ce film un vaste néant qui mise tout sur les effets spéciaux et les scènes de combats. Alors, il est évident que les amateurs du genre vont se régaler de tout ce qui fait le succès de ces films mais pour moi, c'est une perte de temps évidente...
 
Je n'en dirai pas plus, cette critique bien évidemment n engage que moi et mon goût ou plutôt mon dégoût pour ces films qui n'apportent rien de neuf au cinéma...
 
 

jeudi 22 août 2013

Paris Manhattan, un de mes coups de coeur 2012!

 
 
 
 

Jeune et jolie, provocateur et réussi

 
 
Je ne suis pas toujours fan de ce que fait Ozon mais je dois dire que ce Jeune et jolie est un pari autant osé que réussi. Choisissant un thème délibérément provocateur - la prostitution, Ozon le traite néanmoins de manière subtile et loin de la pornographie que beaucoup supposent.
 
Sans nous voir réellement expliquer le pourquoi de la démarche de la sublime Isabelle, on accepte néanmoins qu'elle ait pu se laisser tenter par ce chemin tortueux qui lui a permis de se découvrir et d'assumer cette sensualité qui se dégage d'elle de manière innée et au départ pas vraiment maîtrisée. On suit le parcours sinueux de ces premières expériences, la libération qu'elle en retire peu à peu et surtout ce moment où tout bascule et où elle se rend compte que ses actes ont finalement des conséquences.
 
Lorsque sa double vie est percée à jour, lorsqu'elle doit faire face au jugement des autres, à la colère et au dégoût de sa mère, elle ne peut faire autrement que de rentrer dans le rang et de faire ce qu'on attend d'elle pour se fondre dans la norme. Sans avoir à justifier ainsi de ses motivations profondes et ce qu'elle a cherché à combler en se livrant à la prostitution.
 
Sans voyeurisme, Ozon nous livre une fresque contemporaine qui pousse à s'interroger autant sur les fantasmes qui agitent la jeunesse (et apparemment la gente féminine plus généralement) que sur l'insouciance qui incite à sans cesse repousser ses propres limites.
 
4 saisons, 4 chansons et 4 étapes dans la vie d'une jeune fille de 17 ans. Rimbaud et son fameux On n'est pas sérieux quand on a 17 ans sont ainsi cités et mis en pature à tous ses adolescents qui rêvent de liberté, d'évasion et d'expériences qui les forgeront.
 
Ce film qui semblait devoir me choquer dégage une espèce de poésie mélancolique dans laquelle on se laisse happer et qui nous empêche d'entrer dans un quelconque jugement. Et surtout ce film révèle Marine Vacth qui, pour un premier essai, est absolument subjugante et allie à la fois la juvénilité et  la maturité requises pour ce rôle.
 
Un plaisir également de retrouver Géraldine Pailhas qui est une actrice que j'apprécie beaucoup.
 
Un film à voir autant pour le casting que pour l'intelligence avec laquelle le réalisateur traite ce sujet "choquant"!
 
 
 
 

mercredi 21 août 2013

Les arcanes du chaos de Maxime Chattam

Après la Théorie de Gaïa qui m'avait terrifié, j'ai décidé de franchir un nouveau cap et de m'attaquer à mon second Maxime Chattam. Une fois encore, j'ai fait confiance au hasard et me suis plongée dans les Arcanes du chaos.

Et finalement même sans zombies et île mystérieuse, celui là fait encore plus frissonner. Parce qu'il appuie sur des vérités, parce qu'il soulève des questions et parce qu'il remet en cause de profondes certitudes. Cette mise en lumière de coïncidences qui sont loin d'en être amène à s'interroger sur tout ce sur quoi notre monde est bâti, sur tous les secrets qu'il recèle. Je ne sais pas où Chattam a été cherché tout cela, ce qui l'a amené à soulever de telles questions mais c est habile, extrêmement documenté et surtout cela donne vraiment à réfléchir.

Au départ, on nous présente Yaël une jeune femme sans histoire, une jeune femme à la vie plutôt quelconque. Une jeune femme qui va voir cette vie totalement bouleversée et se transformer en un véritable cauchemar vivant. On pense de prime abord tomber une fois encore sur de la science fiction pure, des petits esprits qui habitent les miroirs mais on est bien loin du compte au final. C'est beaucoup plus profond, beaucoup plus traitre, beaucoup plus surprenant. Et cela rend inévitablement parano!

Ce qui est bien joué parce que le fictif nous plonge dans notre réalité, dans un quotidien qu'on a tendance à relativiser. Et pour être honnête, même si cette lecture m'a secoué, a pointé le doigt sur des suppositions qu'on a tendance à  recouvrir de petits mouchoirs afin de se faciliter la vie, et bien je crois qu'elle n a pas suffi à me donner l'envie de sortir de ce système qui reste un confort auquel on a du mal à renoncer. Je revendique donc ma faiblesse d'esprit et ma lâcheté :/

Quoiqu'il en soit, ce livre (et les questionnements qui en découlent) se lit d'une traite. On n'a qu'une hâte: en connaître le dénouement dont on ne s'attend pas un instant. Yaël et Thomas vont nous attacher à leurs destins et nous emporter dans cette course poursuite contre la montre et contre la mort. C est finement joué! Bravo Monsieur Chattam pour ce message et cette angoisse qui se trouve là où on ne l'attend pas!

mardi 20 août 2013

Un sentiment plus fort que la peur - Marc Lévy



Marc Levy, à l instar de son confrère Guillaume Musso, fait partie des auteurs que j'aime lire chaque année. Un petit rendez vous rituel, qui file souvent à la vitesse du vent, quelques heures de détente jusqu'à l'année suivante. C'est ce qui me plait chez ces auteurs, la faculté à nous faire déconnecter, à ne pas trop user nos neurones déjà bien mis à mal par des lectures sérieuses et profondes et à nous plonger dans des univers chaque fois à des années lumières du nôtre. C'est le cas, une fois encore, de ce dernier roman.
 
Nous voici cette fois en plein cœur du Mont Blanc, dans une atmosphère glaciale forcément, sur les traces d'une jeune femme en quête de vérité, sur fond de secrets de famille et de complots politiques. Loin des histoires d'amour basiques qu'on prête à Marc Lévy. Le plus de cette intrigue c est que l'on y retrouve un familier, le héros de Et si c était à refaire, son précédent ouvrage. Même si l'Andrew Stilman d'Un sentiment plus fort que la peur semble plus sarcastique, un brin plus aigri et blasé que celui qu'on connaissait (mais quand on a lu son histoire, on le comprend forcément mieux!). C est un plaisir de suivre un personnage récurrent, d'avoir une continuité et d'arriver en terre pas totalement inconnue.
 
Ce pavé qui pourrait effrayer se dévore littéralement. Un style fluide, sans superflu, une cohérence, un fil conducteur qui allie suspens et émotion. Marc Lévy sait y faire. Sans chercher à s'approprier une signature qui nous tromperait, il nous livre ce qu'on attend de lui, sans étonner certes mais sans décevoir non plus. On entre dans ce roman avec des certitudes, avec des espoirs, avec des envies. Parce qu'on sait que le challenge sera relevé, que la boucle sera bouclée et qu'il tiendra ses promesses!
 
Pour les fans du genre, le dernier Lévy est fidèle à la bibliographie de l'auteur. Tous les ingrédients sont là pour faire de ce thriller un joli moment de détente et d'évasion!
 

 


mardi 13 août 2013

L'imposture - Anne Gallet et Isabelle Flaten

Le concept de base m'a tout de suite interpelé. Une femme croise un inconnu dans un train, un inconnu qui laisse échapper une carte de visite qui contient son adresse mail. S'ensuit un échange de courriels sur de longs mois, des mails séducteurs, amusés, agacés ou passionnés.
 
Tour à tour, on s'amuse, on s'agace, on s'étonne de voir les cœurs s'enflammer, de voir les échanges devenir plus intimes, plus profonds, de voir les esprits s'échauffer...On se prend à rêver d'un dénouement romantique qui resterait dans la veine romanesque de ces échanges virtuels.
 
Delphine et Florentin vivent à des kilomètres l'un de l'autre. Cet espace qu'ils vont se créer leur permet probablement d'être plus libres, de se livrer différemment. Les angoisses inhérentes à l'histoire de chacun créent quelques quiproquos et quelques échanges virulents. Par moments, cela traine un peu en longueur mais on ne peut s'empêcher d'espérer, d'être touché par cette histoire insolite.
 
Les barrières levées par la distance et par les paramètres donnent lieu à une impudeur, à une mise à nu qui pousse à des révélations et à une correspondance relevée et piquante!
 
Je pense qu'à travers ce livre, est évoqué ce monde virtuel dans lequel on est tous plongés aujourd'hui. Ce qui se cache derrière un écran, cette audace qui voit le jour, ce sentiment de pouvoir se livrer autrement. Mais aussi l'imaginaire qui construit un Autre idéalisé, façonné par notre esprit et qui nous expose à bien des désillusions.
 
La fin de ces échanges épistolaires est inattendue et déroutante. Même si je reconnais que c'est audacieux, je dois avouer que cela m'a un peu déçu. Mon côte fleur bleue probablement. Ce qui aurait rendu ce livre plus passe partout et moins marquant. Pour son originalité, n hésitez pas à vous plonger dans cette histoire éloignée des conventions!
 
 

lundi 12 août 2013

Les débutantes de Courtney Sullivan

Voici un roman parfait en cette période estivale. Un roman de filles çà c est plus qu'évident. Un roman qui passe vite, qui défile, un roman frais et sympathique (avec sa part sombre) même s'il ne s'agit pas de la grande littérature que certains réclament à corps et à cris.
 
4 jeunes filles débarquent sur un campus 100% réservé à la gente féminine. 4 jeunes filles que tout oppose, dont les histoires sont totalement différentes mais qui pourtant vont se retrouver dans des chambres mitoyennes dans la résidence universitaire et devenir inséparables. Le livre raconte leur rencontre et tous les évènements qui ont jalonné leur amitié. Sur fond de combat féministe, d'organisation de mariage et de coming out à assumer, ce roman est bien construit puisqu'il donne la parole tour à tour à chacune des 4 filles. On passe donc d'un ton, d'un caractère et d'un personnage à l'autre alternativement. Malgré tout, il y a une cohérence et un fil conducteur qui nous évite de nous perdre en route.
 
La vie va leur réserver quelques surprises pas toujours bonnes, va leur donner quelques leçons et va même mettre à l'épreuve cette amitié profonde. D'apparence léger, ce roman évoque pourtant des thèmes relativement lourds qui donnent lieu à quelques passages émouvants (sachant que je suis une hypersensible de base, imaginez le nombre de mouchoirs que j'ai du utiliser!).
 
 Inévitablement, les personnalités de chacun font qu'on a tendance à s'identifier un peu plus à l'un ou l'autre des personnages ce qui induit une préférence pour les passages dont la narratrice est celle de laquelle on se rapproche le plus même si chacune présente malgré tout un intérêt, l'intrigue les liant les unes aux autres où qu'elles se trouvent.
 
Un roman frais et parsemé de touches d'humour qui permet de passer un bon moment de détente!
 
 

dimanche 11 août 2013

Le jeu de l'ange de Carlos Ruiz Zafon

Après Marina, j'ai voulu tenter un autre des romans de Carlos Ruiz Zafon. Bien évidemment comme à mon habitude, j'ai commencé par une lecture qui était une suite de. Enfin sans trop vraiment de conséquences puisque j'ai pu parfaitement comprendre l'intrigue. Lire l'ombre du vent m'aurait peut être éclairé sur différents détails mais sans être pour autant indispensable.
 
Autant je m'étais plongée avec délice dans Marina, je n'en étais ressortie qu'en presque fin, autant celui là m'a semblé plus rébarbatif. L'écriture est toujours aussi subtile mais l'intrigue et les personnages ne m'ont pas happé. Au contraire, ils m'ont perdu en chemin, lassée de la multitude d'infos qui volent dans tous les sens, assaillie par un sentiment d'excès, un tourbillon qui éparpille malheureusement l'essentiel . Même l'histoire d'amour sous-jacente m'a laissé de glace...
 
Les rues de Barcelone sont différentes, plus sombres, moins mystiques que dans Marina ce qui m'a donné une vision encore autre de cette ville dont je rêve. C'est ce qui m'a le plus plu dans ces 2 romans, cette plongée dans une ville qui semble chère au cœur de l'auteur.
 
Ce que je retiens, c'est que l'auteur est assez doué pour créer une ambiance perturbante, qui fait frissonner. Il sait également partager, transmettre la passion qu'il nourrit à l'égard des livres. David écrit comme il respire, respecte les livres comme s'ils étaient des êtres vivants, capables de le faire vibrer, capables de le faire rêver, capables de combler bien des manques. Il serait prêt à tout pour venir en aide à ces objets qui l'ont sauvé d'une vie de dérive. Cet attachement va l'amener à signer un pacte un peu particulier, un pacte qui va avoir des conséquences dramatiques pour lui et ses proches.
 
Le sujet semblait prometteur et plutôt intéressant mais je pense que l'excès qui entoure les personnages noie totalement les qualités de ce roman à côté duquel je suis malheureusement passée...
 
 

jeudi 8 août 2013

Insaisissables, la brillante illusion



Les quelques critiques que j'avais lu auraient presque pu me faire hésiter à aller voir Insaisissables mais l'appel de Mélanie Laurent a été le plus fort. Et pourtant c'est quasiment ma seule déception du film. Certes, elle joue une française mais son accent américain est assez mauvais et son personnage est assez fade. Sans compter l'espèce de romance qu'elle vit avec Mark Ruffalo qui laisse sceptique et à laquelle on a peine à croire...
 
C'est mon petit bémol à ce film qui m'a véritablement transporté. L'univers de la magie n'est pas forcément un univers qui m'attire mais la mise en scène et le côté grandiose des tours réalisés sont vraiment bluffants. Ces quatre cavaliers impressionnent la foule en réalisant 2 tours de magie spectaculaires. Tour à tour, ils braquent une banque qui se trouve sur un autre continent puis dépouillent un banquier sans scrupules en virant toute sa fortune aux personnes qu'il a truandé. Un petit côté Robin des bois qui ajoute au suspens. Pourquoi tant d'altruisme???
 
Tout cela n'est pas vraiment au goût des 2 agents qui se sont lancés à leurs trousses. Un Mark Ruffalo plutôt sexy même s'il patauge pas mal accompagné d'une Mélanie Laurent un peu trop effacée même si elle vient à bout des réticences de son partenaire. Ces magiciens sont un tel mystère qu'il va falloir l'aide de Thaddeus Bradley, interprété par un Morgan Freeman très en forme, un génie qui arrive à déjouer et expliquer les tours les plus complexes.
 
C'est ce qui est intéressant d'ailleurs dans ce film, l'envers du décor et les secrets de la magie qui repose sur les illusions. Effectivement dès le début du film, on est bluffé. Le tour de cartes de Jesse Eisenberg, ce 7 de carreau que je n'ai pu m'empêcher de choisir et qui est celui qui est inévitablement choisi par tous. Il précise que l'illusion vient du fait qu'on regarde les choses de trop près. Le recul permettrait donc d'éviter de se faire prendre au jeu. De même, chaque tour sert souvent à détourner l'attention en vue d'un tour encore plus étonnant.
 
J'ai été carrément emballée par le scénario autant que par le casting et par les effets spéciaux qui nous transportent dans un monde de mirages. C'est rythmé, brillant et le retournement final est inattendu. Même s'il semble un peu rapide, il nous prend au dépourvu et l'effet de surprise est total! C'est malin, ingénieux et donne une vision différente du film que je reverrai avec plaisir avec cet éclairage tout neuf.
 
C'est loin d'être le genre de films qui m'intéresse en général et je remercie Mélanie Laurent qui a été mon argument de vente parce que j'ai passé un très bon moment de cinéma auquel je ne m'attendais pas du tout (c'est çà qui est bon!)


mercredi 7 août 2013

Les Schtroumpfs 2

 
 
J'avais trouvé le premier volet plutôt sympathique et on retrouvait l'esprit des schtroumpfs de notre enfance avec bien évidemment la modernisation de rigueur pour toucher un public un peu plus large (et pas seulement les nostalgiques d'une époque lointaine!).
 
Le second, sans être mauvais, m'a moins plu. On y retrouve un Gargamel aussi machiavélique et un Grand Schtroumpf aussi sage que dans la Bande Dessinée et cette poursuite obsessionnelle du méchant contre les adorables petits bonhommes bleus. J'ai aimé ces allusions à ces histoires lues et relues, vues et revues notamment sur la Schtroumpfette et son arrivée dans le village. Nous retrouvons donc 2 nouvelles créatures qui sortent tout droit de la marmite de Gargamel et qui doivent l'aider à capturer leur grande sœur.
 
Bien évidemment les messages subliminaux ne manquent pas, le bien qui triomphe toujours du mal, les réconciliations et autres petites morales qu'il est indispensable de faire passer aux enfants. Nous autres, adultes, ne pouvons nous empêcher de lever un sourcil sceptique et ironique de temps en temps. De même, les inévitables clichés sur nous, chers petits frenchies qui mangeons huitres et escargots pour ne citer que cet exemple puisque l'action se passe en plein Paris. Un Paris qui porte aux nues l'horrible Gargamel devenu un illustre magicien qui déplace les foules.
 
Alors même si le scénario semble plutôt convenu, cela n'empêche pas de s'amuser des péripéties de toute cette clique. Il manque juste d'un soupçon du peps du précédent! L'accent est mis sur les principaux monuments et quartiers chics parisiens mais les décors de l'antre de Gargamel dans l'Opéra Garnier ou encore le village des Schtroumpfs et tous les effets spéciaux d'animation intégrés à la réalité "humaine" mettent en lumière une réalisation techniquement soignée.
 
Un film qui ne nécessite probablement pas une 3D ou même le grand écran mais qui permet de passer un moment agréable :)
 
 

mardi 6 août 2013

Marius / Fanny ou comment vaincre ses à priori!

 
 
Je vous avouerai très franchement que je suis partie avec un très GROS à priori pour cette nouvelle adaptation pagnolesque. La bande annonce et ses faux accents marseillais m'avaient fait me tordre d'un rire ironique. Ajouté à cela que je ne suis pas la plus grande fan de Raphaël Personnaz (ce que je ne m'explique toujours pas d'ailleurs!), imaginez donc mon euphorie extrême en arrivant dans la salle! Mais pourquoi m'infliger un tel supplice, me direz-vous? Je suis définitivement adepte des Jean de Florette, Manon des sources et autres Château de ma mère, je ne pouvais donc pas passer à côté de Marius et Fanny. Je ne fais qu'une critique pour les 2 films, les ayant enchainé comme un seul film même si ma préférence va tout de même à Marius.
 
Pour commencer, même si j'ai du mal à l'admettre, on s'habitue à tout même à l'accent pas vraiment naturel des différents parisiens pure souche. De plus, Daniel Auteuil rend un bel hommage à ce Pagnol auquel on l'assimile souvent (Jean de Florette, Manon des Sources ou encore La Fille du puisatier). Il est fidèle à l'esprit provençal, à cette ambiance tellement propre à Marcel Pagnol. Malgré une sensation parfois de voir les personnages évoluer dans des décors en carton pâte, Auteuil nous livre une belle réalisation, soignée et à la hauteur de l'œuvre de cet écrivain si cher au cœur des français. Il s'offre le rôle de César qu'il interprète brillamment. On a tellement l'habitude de le voir dans ce registre qu'il fait presque partie des meubles pagnolesques.
 
Le reste du casting est plutôt juste. De Darroussin à Russo en passant par Marie-Anne Chazel, ces familiers portent parfaitement le film même s'ils n'ont que des rôles secondaires. Quant aux 2 héros dont les films portent le nom, ils ne déméritent pas. La délicieuse Victoire Belezy apporte une fraicheur à la belle Fanny et Raphael Personnaz campe un Marius rêveur et exalté même si dans le second volet, il m'a moins convaincu.
 
Il y a un vrai respect de l'esprit des romans et on en ressort heureux d'avoir été plongés dans un passé lointain, d'avoir partagé ces instants de vie romanesques. Pas d'ennui mais une vraie redécouverte de ces textes autrefois étudiés.
 
Entre langage châtié, traditions ancestrales et sentiment de respirer l'air marseillais d'antan, ces 2 premiers opus laissent espérer un "César" qui clôturera admirablement cette trilogie mythique.

                                                                                                                                                                    

 

Monstres académy, à la hauteur de son cultissime prédécesseur???

 
 
Quand on aime un film, on appréhende toujours une suite éventuelle qui serait loin d'être à la hauteur du premier volet. Pour ce préquel de Monstres et Cie, on est dans une jolie continuité de l'humour, du graphisme et de la sympathie du duo Bob/Sully qui émanent du numéro 1.  Revenir aux origines de l'amitié entre nos 2 monstres préférés laissait présager quelques fous rires et des rebondissements rocambolesques propres à nos héros. Nous voici cette fois en plein campus aux accents typiquement américains. L'université qui fera de Razowski une terreur d'élite répond à tous les codes outre atlantiques: les fraternités, les résidences, des jalons qui vont créer une ambiance colorée et surtout très rythmée.
 
Hormi Bob et Sully, on retrouve le peu sympathique Léon et on découvre une panoplie de nouveaux personnages monstrueusement sympathiques. Un peu de mal avec le doublage de Jamel qui fait un peu trop du Jamel à mon goût mais un plaisir de voir Malik Bentalha s'essayer au doublage avec le personnage de Squishy.
 
 Même si le scénario est truffé de prévisible et d'attendu, même si on suppose inévitablement un happy end, cela n'empêche pas de tomber sous le charme de cette équipe un peu bancale qui va s'évertuer à remporter les Jeux de la Peur. Là encore, les codes sont respectés: petits sermons discrets du genre "vive l'esprit d'équipe", plongée dans le monde des bisounours pour finir en beauté, les meilleurs ennemis deviennent d'inséparables amis. Sans être original, ce second opus reste malgré tout savoureux, attachant et pétillant.
 
Techniquement, c'est du haut-niveau, visuellement cela approche de la perfection, on sent que le projet a été soigneusement réalisé et véritablement abouti. Un joli travail de la part des studios Pixar et quel plaisir de partager à nouveau les aventures de ce drôle de duo qui, même rajeuni, continue de nous enchanter...
 
A voir et à partager avec petits et grands sans modération!